Le Shiatsu

A la différence de la médecine occidentale classique, le shiatsu, de même que les autres médecines extrême-orientales, est inséparable d’une philosophie et d’une vision du monde. Il nous faut donc accepter cette vision pour pouvoir appréhender les principes selon lesquels fonctionne le shiatsu.

Autour et à travers tout être vivant (y compris les plantes), circule une énergie appelée le Ki en japonais, le Chi en chinois (comme dans Taï-chi). Cette énergie entretient la vie. Elle est véhiculée dans le corps à travers des canaux que l’on nomme les méridiens.

Lorsque le Ki peut circuler librement en quantité suffisante, le corps est en bonne santé et les émotions équilibrées. Lorsque le Ki est insuffisant, bloqué, stagnant, les maladies se développent et les émotions sont perturbées. Les quatre approches classiques utilisées pour restaurer un flot harmonieux sont l’acupuncture, l’amna, les moxas et les plantes. L’acupuncture, les moxas et l’amna sont exercés directement sur les méridiens : l’acupuncture par le biais d’aiguilles, les moxas par celui de la chaleur et l’amna par des pressions et des étirements.

Au début du vingtième siècle l’amna et la médecine traditionnelle, concurrencées par les méthodes occidentales, étaient tombées en désuétude. En 1919, Tempaku, un praticien amna également formé en anatomie et physiologie occidentale tente de réunir les deux conceptions du corps dans un livre et nomme sa méthode « shiatsu », littéralement « pression du doigt ». Son œuvre influencera de nombreux praticiens qui donneront au shiatsu la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Dans les années 1970 le shiatsu a franchi les frontières du Japon pour se répandre à travers le monde et il est pratiqué aujourd’hui dans de nombreux pays. Signalons que la sécurité sociale japonaise reconnait le shiatsu comme un traitement médical à part entière et qu’il est donc remboursé !